Avec 100 Cymbals, Ryoji Ikeda nous plonge dans les abysses de la vibration. Une expérience d’écoute unique.
Créée en 2019 au Los Angeles Philharmonic, dans la somptueuse salle signée par l’architecte Frank Gehry, 100 cymbals est aussi bien une performance scénique qu’une installation audiovisuelle. Ryoji Ikeda met en lumière le riche potentiel des cymbales en suivant la mince frontière qui sépare le bruit de la résonance harmonique. L’instrument d’apparence rudimentaire, un disque convexe fait d’un alliage de cuivre, de laiton et de bronze, que l’on emploie plus communément pour accentuer certains temps de la mesure, se transforme en une puissante ressource polyphonique. Les différents modes de jeu, plus ou moins conventionnels, entretiennent une sonorité fusionnelle — quasi chorale — et laissent surgir des strates harmoniques et autres résultantes acoustiques au sein d’un processus qu’une simple ligne pourrait représenter : un crescendo infini, menant d’un murmure quasi imperceptible à l’éclat du fortississimo final.
« But what about the noise of crumpling paper » de John Cage célèbre le 100e anniversaire de la naissance du cofondateur de Dada, Hans Arp, et a été composé en 1986 pour Les Percussions de Strasbourg. Mais Cage n’a spécifié ni le nombre de joueurs, ni les durées, ni le tempo, ni les répétitions. Il n’y a qu’un système de cinq signes de ponctuation différents qui doit être réinterprété pour chaque performance. L’artiste sonore et vidéo japonais Ryoji Ikeda a conçu une nouvelle version de cette partition conceptuelle, qui a été présentée en première au KunstFestSpiele à Hanovre en juin 2021.
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