pour six percussionnistes et dispositif électronique
Cette œuvre est dédiée à l’ensemble Les Percussions de Strasbourg et l’ensemble
Sixtrum, pour qui la pièce a été composée dans le cadre du projet d’échange entre l’Université de Montréal et l’Université Paris 8.
Oshún, dans la religion yoruba est l’Orisha de rivières. Le texte de l’œuvre, en yoruba, est tiré de prières du panthéon yoruba afro-cubain :
…OchúnYeyé Mi Ogá ni gbogbo ibú, laye nibo gbogbo o´mó orisha leuwé nitosi gba obukán,ni omí didun nitosi oni Alafia ati ayo onbirin kue lu re che wiwo ti re ma ru achó géle nitosi go ayaba ewe kuelu re reri ati ao augbón be oni cho nitoriti ko mou nigbati wa ibinu obirin ikú ikó ni Olofin Adukué….
Traduction du texte :
..Mère maitre de la rivière et du monde, où chaque enfant fils d’un saint se baigne pour recevoir la bénédiction de l’eau douce, pour avoir le bonheur et la joie. Femme avec sa jupe et ses cinq foulards pour la danse. Charmante reine avec son rire et sa joie. Mais vous devez être prudent, car nous ne savons pas à quel moment elle peut devenir mécontente. Femme qui soutient les mourants, messagère d’Olofin. Merci…
Les principaux matériaux rythmiques de l’œuvre proviennent de rythmes du folklore afro-cubain, lesquels ont été transformés et développés dans la pièce. Le travaille avec les voix des interprètes, soit parlée, criée ou chuchotée, c’est un aspect dont j’ai voulu élargir. Pour moi la voix, dans ce cas, est une extension de l’instrument de l’interprète.
La partie électronique est issue principalement des déclenchements de sons vocaux enregistrés et traités préalablement.