Création : 27 août 2008 à l’Abbaye de Royaumont
Effectif : 4 percussionnistes + 1 flûtiste
Durée : 13′
Editeur : Lemoine
Composé avec le soutien de la Sacem dans le cadre du centenaire de la naissance d’André Jolivet, Un souffle rend hommage à la « Suite en concert » de ce compositeur en reprenant sa formation (une flûte et quatre percussions). Hommage par l’effectif, donc, mais aussi hommage musical, tant la pièce renvoie à la notion de rituel, si chère à Jolivet. En effet, dans la première partie de l’oeuvre, une périodicité lancinante faite de tuilages entre les différents instruments sous-tend le discours. L’aspect giratoire du discours est alors progressivement mis en abîme par la flûte qui sort de cette logique de trame pour introduire des figures, tout d’abord très pointillistes, puis toujours plus complexes. C’est la naissance progressive de ces figures qui permettra à la musique de basculer vers une énergie de pulsation affirmée, elle-même génératrice du déséquilibre lorsque apparaît un processus de décalage de différentes strates. L’oeuvre s’achève dans une inquiète contemplation, dans un statisme perturbé par de brefs éléments évoquant les morphologies sonores typiques du travail électroacoustique.