Création : 3 juin 2010, Festival de Schwetzingen, Allemagne
Commande : Commande d’Etat, Ircam-Centre Pompidou, Les Percussions de Strasbourg et le Festival de Schwetzingen.
Durée : 50′
Effectif : 6 percussionnistes, 3 chanteuses récitant,
Edition : Lemoine
Théâtre musical d’après la pièce de Heiner Müller
« Le mieux c’est un père mort-né. Toujours repousse l’herbe par-dessus la frontière. L’herbe doit être arrachée de nouveau et de nouveau qui pousse par dessus la frontière. » Ainsi s’ouvre le récit autobiographique de l’écrivain Heiner Müller. Commençant sous le régime nazi, s’achevant dans le pouvoir communiste, Le Père traverse une vie et saisit une histoire de l’Allemagne. En dix fragments, ce texte abrupt et intime explore la relation entre un fils et son père, ou plus exactement leur incommensurable distance. Après le monodrame Cassandre d’après Christa Wolf et l’opéra Galilei adapté de Bertolt Brecht, Michael Jarrell rencontre la langue dense et violente du dramaturge allemand Heiner Müller, l’un des écrivains contemporains qui aura le plus marqué la création musicale – en témoignent les œuvres de Pascal Dusapin, Wolfgang Rihm, Georges Aperghis ou Heiner Goebbels. Sous la direction d’André Wilms, Le Père met en scène un acteur, un ensemble vocal, Les Percussions de Strasbourg, le traitement et la spatialisation électronique d’un théâtre musical. Maître des transitions infimes, Michael Jarrell en compose les apparitions et les disparitions, les ombres et les projections de fragments de mémoire individuelle ou collective.