ELIPE JAVIER – Entr’acte (1924)

Création : le 12 novembre 2015 au Théâtre de Hautepierre à Strasbourg, FR
Ciné-concert, d’après le film de René Clair, Entr’acte, 1924
Pour 6 percussions et électronique en temps réel
Commande d’Etat des Percussions de Strasbourg à Javier Elipe
Durée : 20′

Entr’acte, court métrage dadaïste, pré-surréaliste, structuré par une suite de différents tableaux cinématographiques (sans connexion apparente), décrit une suite de situations absurdes, structurée musicalement par des tableaux sonores. Avec une musique originale d’Erik Satie, cette nouvelle adaptation musicale se présente comme un nouveau regard, plus actuel, qui va réinterpréter les problématiques des années 20, adaptée à notre pensée d’aujourd’hui. Grâce aux nouvelles technologies et aux possibilités qu’offrent les outils numériques, nous pouvons aujourd’hui simuler les techniques de montage et les effets spéciaux utilisés dans le film, afin de créer de nouveaux rapports entre musique et film. 

La partition va profiter  de la puissance créatrice du film, en réinterprétant musicalement le choc des contraires ou dissonances visuelles présentes dans le film. 

Le jeu de convergences et divergences entre le plan musical et visuel, peut se résumer à un jeu d’extrêmes  : le rapport entre l’association des figures cinématographiques d’une part, et la transgression de cette correspondance, d’autre part. Cette «  dissonance sonore  »  tant au niveau de timbre, qu’au niveau narratif, aura son équivalent dans le style non conformiste et provocateur du film, permettant un nouvel imaginaire, plus osé et ouvert. 

Aidé par les multiples possibilités qu’offrent les instruments de percussion, les différents tableaux sonores exploreront les différents types d’interactions ainsi que des jeux de coïncidences, de résonances, d’attaques … L’emploi de l’électronique permettra d’élargir la gamme de timbres de la percussion, mais aussi, d’enrichir et de transformer ces timbres, en jouant en même temps, avec la poétique surréaliste et délirante présents dans le film.

Javier ELIPE GIMENO