JEU BLANC – Denis Fargeton (création)

La rencontre entre jonglage et musique se fait d’abord par l’entremise de formes volontairement dépouillées.

Une balle monte et descend. Elle a son temps propre. Une note répétée s’y greffe. Puis le mouvement d’une mailloche et celui d’une balle commencent à faire corps.

Le corps des personnages aussi se met en mouvement. La tête surtout. Agencer des têtes qui tournent et regardent, c’est un vaste terrain chorégraphique et théâtral. C’est la promesse d’une danse.

Sur une scène évoquant la piste de cirque, nous oscillons entre le détail d’une écriture au cordeau et le trait épais des excentricités foraines. La composition musicale laisse émerger une virtuosité fouillée au sein de structures pauvres et nues.

Dans ces situations hybrides où les disciplines fusionnent pour créer un objet esthétique non identifié, un automate -programmé au sein même de la partition- vient étoffer cette cours des miracles d’un peu d’humanité.

Concerts donnés dans le cadre du jumelage avec les écoles du quartier de Hautepierre.