RAINS – Hosokawa, Kishino, Taïra, Takemitsu

Prochaine date : le 15 mai 2023 au Festival Milano Musica, Milan (IT)

Regentanz (2018), Toshio Hosokawa
Sange (2016), Malika Kishino
Hiérophonie V (1975), Yoshihisa Taïra

Rain Tree (1981), Tōru Takemitsu

« Danser avec la pluie pour faire résonner, le temps d’un moment, ce que nous pensions invisible. Portées par une curiosité, une envie, une passion, une exigence et une tradition, les Percussions de Strasbourg se risquent à incarner l’énergie singulière d’un programme mettant à l’honneur quatre compositeurs japonais aux univers admirables. Pluie de pétales, pluie de cris, pluie de silences… Autant de pluies que les Percussions de Strasbourg œuvrent à harmoniser et garder en mouvement. »
Minh-Tâm Nguyen

Détails du programme :

Ce récital a été joué pour la première fois le 1er novembre 2018 à la Funkhaus de Cologne dans ∗le cadre du Festival Muzik Der Zeit de la WDR Köln.
Il a été enregistré le 24 et 25 janvier 2019 au Théâtre de Hautepierre et a fait l’objet d’une sortie d’album sous le label Percussions de Strasbourg le 13 septembre 2019.

La commande de la création de Regentanz de Toshio Hosokawa a été soutenue par la Fondation Musicale Ernst von Siemens.

Avec la participation de Rin Otsuka Factory, VanderPlas Vibraphones, Playwood et Aquarian Drumheads.

REGENTANZ – Toshio Hosokawa                                                                                               

Commande : Les Percussions de Strasbourg, avec le soutien de la Fondation Ernst Von Siemens
Création : 01.1.1.2018 @ Funkhaus, Cologne, Festival « Musik der Zeit » WDR Köln
Durée : 15 minutes

Regentanz est une œuvre inspirée par la musique cérémonielle traditionnelle japonaise, à l’image d’un jardin japonais où tout semble immobile et où finalement tout se met en mouvement. Toshio Hosokawa propose une pièce sur le thème de la spiritualité et du chamanisme, en utilisant les nombreux instruments asiatiques présents dans l’instrumentarium des Percussions de Strasbourg : tam-tams, gongs, kwon gongs, baolos, water gongs, mokushos… Sa musique, entre voyage intérieur et interprétation symbolique de la nature, se caractérise par une économie de moyens, une place importante donnée au silence, à la résonance et au rapport entre son et corporalité.


SANGE – Malika Kishino

Commande : Ministère de la Culture et de la Communication
Création : 05.12.2016 au Teatro comunale Città di Vicenza, Italie
Durée : 15 minutes

Pièce hommage écrite à l’occasion des 10 ans de la disparition de Yoshihisa Taïra, Sange utilise principalement l’instrumentarium et l’implantation de Hiérophonie V.
Lors du Sange, une cérémonie bouddhiste, les prêtres circulent dans l’espace en récitant le Sûtra, tout en épandant des pétales afin de bénir les esprits défunts.
La traduction littérale japonaise signifie « épandage de pétales » (San = épandage ; Ge = pétales). À l’origine, lors de ce rituel, on utilisait des fleurs et pétales de lotus frais. Aujourd’hui, ceux-ci sont remplacés par des papiers de couleurs.
Dans Sange, Malika Kishino utilise le geste d’épandage et le mouvement des prêtres comme matériau sonore et geste musical principal.
Les nombreux modes de jeux, leurs combinaisons et la création de couches sonores diverses utilisent plusieurs trajectoires dans l’espace et mettent ainsi les sons en mouvement, conférant une dimension électroacoustique à la pièce.

HIEROPHONIE V – Yoshihisa Taïra                                                                                           

Commande : Ministère de la Culture / Festival de Royan
Création : 23.03.1975 @ Festival de Royan, par les Percussions de Strasbourg
Durée : 18 minutes

« Cette œuvre, qui commence par les actes primitifs de la percussion et du cri, se poursuit en deuxième partie par la négation de ce même acte. Ici, l’acte de percuter est très limité. Ne pourrait-on percevoir la sérénité de l’Ame dans la vibration continue des instruments ?
De loin en loin, on entend à peine les tambours de la fête populaire, comme si les hommes se rejoignaient en frappant eux-mêmes les instruments et réalisaient ainsi le chant du souffle de vie. De même, les six percussionnistes retrouvent librement la respiration du corps. A travers l’ostinato rythmique répété, j’ai voulu confirmer à ma manière, le plaisir essentiel du corps.
Je dédie cette œuvre aux Percussions de Strasbourg avec qui j’ai vécu pendant les répétitions une expérience musicale inoubliable » R, D.
Yoshihisa Taïra

RAIN TREE – Toru Takemitsu 

Création : 31.05.1981 @ Tokyo, Festival Music Today
Durée : 12 minutes

« On l’appelle rain tree parce que le lendemain des nuits d’averses ; jusqu’à la mi-journée au moins, l’arbre continue à dégoutter de toute sa frondaison, comme s’il faisait pleuvoir. Alors que les autres arbres sèchent quasi immédiatement, celui-ci, qui est couvert de feuilles extrêmement serrées et aussi petites que la pulpe d’un doigt, retient l’eau dans son feuillage. Un arbre intelligent, vous ne trouvez pas ? »
Tiré de Un « arbre à pluie » intelligent, Kenzaburo Oe (Titre Original : Atama no ii rein tsurii).

LA PRESSE EN PARLE : 

France Musique   Sélection de la rédaction                                                                                              

Le Monde  « Pluie de notes magnifiquement distillées par la formation strasbourgeoise »    

La Terrasse « Un programme magnifique servi avec passion »                                                         

Concertclassic.com« Vrai coup de maître » et disque de la semaine                              

Diapason **** « Les interprètes se meuvent avec beaucoup de grâce dans cet élément liquide qui leur va décidément à merveille »                                                                     

Classica **** « Singulier récital en sextuor, séduisant par sa diversité d’univers tous très ciselés » 

Resmusica « Comme une longue cérémonie, ce programme bien pensé et équilibré est mené avec brio par Les Percussions de Strasbourg, une institution qui, depuis 1962, a réussi à se réformer continuellement pour s’imposer encore et toujours au cœur de la création contemporaine. Une réussite indéniable »

Toute la revue de presse en téléchargement ci-joint